Itinéraire



Buenos Aires

Deux jours suffisent pour voir le principal, mais l'ambiance de Buenos Aires l'été pousse généralement à y séjourner un peu plus longtemps. Loger dans le quartier San Telmo permet d'être à proximité des lieux de vie sans se ruiner. On peut aller jusqu'à la Boca (façades colorés) à pied en traversant le quartier russe. Des détours par le Microcentro et le quartier de Puerto Madero valent également le coup.

A Buenos Aires, le tango est partout mais pas forcément visible puisque les milongas se déroulent souvent en intérieur. Certaines se font pourtant en extérieur, comme sur la Plaza Dorrego le dimanche vers 21H00. Même sans être danseur de tango, c'est l'occasion d'y apprécier l'ambiance locale, plutôt bon enfant et festive.

Région de Salta

Salta en elle-même est sympathique pour y séjourner. L'offre touristique y est conséquente et les nombreux bars et restaurants, couplés au climat et à l'architecture rendent en général le séjour agréable. Des circuits permettent de visiter le nord jusqu'à Jujuy en un ou deux jours. Néanmoins, si Purmamarca, le Mont des sept couleurs et la Quebrada de Humahuaca sont à voir et méritent même de s'y arrêter une nuit, les villages autour de Jujuy présentent (à mon goût) un intérêt limité.

L'altitude et la situation de Purmamarca permettent d'observer des ciels particulièrement étoilés. Sans pleine lune, on peut y voir par les nuits les plus claires la Voie Lactée. Sous la pleine lune, on peut faire dans le canyon situé à l'ouest de la ville une promenade nocturne d'une petite heure comme en plein jour, en plus tripant.


Uyuni, le Salar et les lacs du sud

Tout l'intérêt d'Uyuni réside dans la visite du Salar et de la réserve naturelle Eduardo Avaroa située au sud, entre les frontières chilienne et argentine. Il existe de nombreuses formules entre un et quatre jours d'excursion. La plus adaptée me semble être celle de trois jours ou celle de quatre avec incursion dans le désert chilien d'Atacama. Le Salar est une étape incontournable de par les paysages qu'il offre, tandis que le plateau du sud marie montagnes et lacs de toutes les couleurs.

En marge de la visite du Salar et de la réserve sud, si vous avez l'occasion de passer une journée au Volcan Tunupa, faites l'ascension. Elle se réalise en 3H00 jusqu'au cratère (4900 mètres). La partie haute n'est pas accessible sans équipement mais la randonnée est déjà sympa.



Potosì

La ville de Potosì se compose d'une ville historique haute et d'une ville plus étendue située en contrebas. La ville vit principalement de l'extraction minière de l'argent, commencée il y a déjà plusieurs siècles par les espagnols. La visite de la mine est d'ailleurs possible auprès des mineurs, ce qui est une expérience intéressante, exception faite des claustrophobes. La ville dispose par ailleurs d'une belle cathédrale qu'il est dommage de ne pas visiter.

La visite de la mine de Potosì est une expérience à tester : après un passage au magasin pour acheter des feuilles de Coca et de l'alcool (à 96° quand même), on suit un guide, en l'occurrence un ancien mineur, dans les galeries. Il ne faut pas être grand ni presser le pas car on est à 4000 mètres. De salle en salle, on va à la rencontre des mineurs qui travaillent et à qui on offre des feuilles de Coca ou de l'alcool. Souvent, ils font une pause et prennent le temps de discuter avec vous, surtout quand vous êtes dans un groupe de filles.

Sucre

La capitale institutionnelle de la Bolivie est particulièrement agréable à vivre. L'insécurité y est quasi inexistante, son architecture et ses 15 églises valent le détour. La multitude de bars et restaurants autour de la Plaza del 25 de Mayo permettent d'y passer un bon moment, idéal pour quelques jours de repos. De mon sentiment, la population y est plus accueillante qu'ailleurs sur le reste de l'Altiplano et globalement, l'ambiance à Sucre est plutôt détendue.

A proximité de Sucre (on peut y accéder en VTT), la promenade des sept cascades offre quelques beaux panoramas du canyon. En été, le manque d'eau transforme les sept cascades en sept petites cascades. L'avantage c'est qu'on peut les escalader plus facilement. Pour les amateurs de grimpe, les deux dernières chutes sont d'ailleurs particulièrement engagées.


Lac Titicaca

Très touristique, la ville de Copacabana est plus un passage qu'une étape. L'ascension du Cerro Calvario est cependant sympathique et constitue, par sa proximité à la ville, un bon entraînement pour ceux qui souhaitent s'adonner par la suite à l'andinisme. La vraie étape du lac Titicaca, du côté bolivien en tout cas, ce sont les îles (Isla del Sol et Isla de la Luna principalement) sur lesquelles un court séjour (un ou deux jours) permet de découvrir les paysages et les ruines incas.

La randonnée d'une journée qui relie le nord et le sud de l'Isla del Sol est agréable et facile. Malgré l'altitude, seule la première partie est escarpée (20 minutes), la suite se situe sur le plateau, à 4000 mètres. Elle peut se faire dans les deux sens, il suffit simplement de ne pas trop traîner pour se coordonner à la navette maritime qui fait la liaison jusqu'en milieu d'après-midi.


La Paz

La capitale administrative du pays se divise en deux entités : La Paz, historique et plus riche, et El Alto, plus populaire. Si le centre ville historique peut être parcouru en quelques heures, on peut tout de même y séjourner plusieurs jours du fait des nombreux sites et activités proposés aux alentours de la ville (alpinisme, VTT sur la Route de la mort, visite du Chacaltaya, de la Valle de la Luna, etc.).

L'ascension du Huayna Potosi (6088 m.) peut être réalisée en deux jours avec un départ vers 13H00 du camp de base (4700 m.), une arrivée vers 14H20 au camp d'altitude (5100 m.), un coucher vers 19H00 et un départ vers le sommet aux environs de 1H00 à la lampe frontale pour une arrivée au sommet (6088 m.) à 5H30 du matin suivie d'une redescente au camp de base, rejoint vers 8H00. Faites quand même attention aux belles promesses des agences de La Paz : au 20 décembre, il y avait pas mal de neige et beaucoup d'abandons (10% à 20% de succès à l'ascension les deux jours où j'y étais) principalement dus au mal des montagnes et à la fatigue. Ceci étant, si vous avez une bonne condition physique et que vous êtes acclimatés (7 jours à plus de 3500 m.), ce n'est pas une promenade mais c'est très faisable car pas extrêmement technique sur 95% de l'ascension (seuls les 300 derniers mètres demandent de planter le piolet). Le lendemain, j'ai enchaîné avec la descente en VTT de la Route de la Mort. 40 kilomètres de descente, 2500 mètres de dénivelé : sensations garanties. Deux trips à faire absolument si vous passez à La Paz.